Déjà la 3e session de notre groupe “Management de la subsidiarité” le 18 mars, avec les 7 organisations impliquées sur ce sujet : la Carsat Centre Ouest, la Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise, la Communauté urbaine de Dunkerque, la Métro et la Ville de Grenoble, Nantes Métropole, la Ville de Lyon.
L’objectif de la matinée : finaliser les fiches décrivant les tests qui vont être menés dans les différentes organisations, et commencer à dérouler sur une ligne de temps qui va d’avril à octobre les étapes clés de chaque test d’une part, les actions et modalités de communication, documentation et évaluation d’autre part.
Tester n’est pas … lancer un projet
La session démarre par une petite clarification sur la notion de test, et la différence entre un test et le lancement “classique” d’un projet, apportée par Romain Thévenet, designer, compagnon de route de La 27e Région et en appui sur le programme Capacités Publiques.
Tout d’abord, comme Romain le rappelle sans détour : dans un test on a le droit de rater. Un test sert précisément à voir ce qui marche … ou pas, avant d’en faire un “vrai” projet. Ce qui suppose de tirer tous les enseignements d’un test, pour faire évoluer le projet qui suivra le cas échéant. Et pour bien évaluer les éléments de réussite ou d’échec d’un test, en toute bienveillance, il est important de recueillir la parole des “usagers” du test.
Autre élément essentiel d’un test : sa date de péremption … Un test doit avoir une durée délimitée, sans quoi on risque “l’effet algeco” (l’expression est toujours de Romain, qui a gardé un souvenir mitigé de ses années de collèges dans des salles de classe en algécos) : un dispositif conçu comme temporaire et expérimental, donc forcément un peu inconfortable, mais qui reste en place parce qu’il ne fonctionne pas si mal … Même si le test fonctionne, il faut savoir l’arrêter, pour l’évaluer et l’ajuster avant de partir sur une dynamique plus pérenne.
Ce cadre général, celui du test, doit être explicite et clair pour toutes les parties prenantes, pour que l’inconfort, le “pas abouti”, le “pas encore validé” etc. soit acceptable et accepté, le temps du test.
Les participant.e.s soulèvent quelques difficultés rencontrées dans de précédentes expérimentations : le passage du test à la généralisation (qui peut passer par une nouvelle itération, une expérimentation plus longue); la difficulté à « embarquer » les collègues dans une démarche où l’on se donne le droit d’échouer.
Les 6 idées à tester d’ici octobre
On passe ensuite au partage et à la bonification, en deux groupes, des idées qui ont été émises lors de la précédente session, et approfondie dans l’intersession sous la forme de fiches de tests :
- Un outil numérique pour aider à formaliser les champs de subsidiarité, co-construit et testé successivement avec deux services différents (Cergy-Pontoise)
- Le passeport pour une mission exceptionnelle, pour poser un cadre clair et sécurisant pour un agent investi d’une mission exceptionnelle (Communauté urbaine de Dunkerque)
- Le parcours d’initiation à la gouvernance partagée, un parcours de découverte ludique avec des étapes à franchir et des options possibles pour s’adapter aux contraintes des équipes (Métro et Ville de Grenoble)
- La form’action “Manager à la lyonnaise” pour accroître l’autonomie des encadrants en cohérence avec leurs responsabilités, testée avec la direction de l’éducation et avec la direction générale (Ville de Lyon)
- Le guide “équipier·e·s autonomes” pour définir et développer la subsidiarité, et plus particulièrement le périmètre d’autonomie et de responsabilité des agents, au sein d’une équipe (Nantes Métropole)
- La transcription “en subsidiarité” d’un référentiel national par un groupe de managers de proximité (Carsat centre-ouest)
La session s’achève par un travail de projection, sur une frise chronologique, des actions très concrètes que chaque participant doit mettre en oeuvre dans les prochaines semaines et les prochains mois, pour donner vie à son idée de test.
Prochain temps collectif en juin, à Paris, avec l’ensemble des participant.e.s au programme, pour partager l’avancement des tests dans chaque organisation (les premières réalisations, les éventuelles difficultés rencontrées, les petites et grandes réussites, les premiers enseignements etc.), s’entraider et prendre un peu de hauteur sur nos travaux.
Exemples de fiche et de déroulé de test (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :