Portage d’initiatives spontanées : les tests se précisent !

Jeudi 24 mars, les collectivités de la piste « portage d’initiatives spontanées » se sont retrouvées pour partager leurs avancées sur leurs projets de tests et profiter du partage d’expériences entre pairs pour venir les bonifier, et se rassurer dans ce grand défrichage collectif.

Qu’est-ce qu’un test ? On repose les fondations

L’expérimentation ce n’est pas inné, cela s’apprend et surtout cela diffère du lancement de projet auquel les participant.e.s sont en général plus coutumiers. Alors pour aborder avec sérénité la phase de test qui se déroulera de mai à octobre, une petite séance de rappel sur la philosophie d’un test n’est pas de trop. Et pour cela, rien de tel que clarification méthodo de Romain Thévenet, designer, compagnon de route de La 27e Région … pour un test sans complexe !

 

  • Droit à l’erreur : L’essence d’un test, c’est principalement qu’il définit un cadre sécurisant dans lequel l’erreur et la possibilité de se tromper, faire fausse route ou échouer est la norme. Les enseignements d’un test seront tout aussi intéressants s’ils s’avèrent positifs ou négatifs.
  • Prototyper : Un test est un prototype, une première version rapide et suffisamment peu soignée pour qu’il y ait une marge de manœuvre et d’appropriation pour accueillir les diverses contributions auxquelles le test pourrait donner lieu.
  • Délimiter : Un test a une durée déterminée et une date de péremption, qui doit être clairement définie et exposée. Parfois un test peut donner lieu à des situations quelque peu inconfortables, mais si tout le monde a clairement à l’esprit que l’inconfort est provisoire, le cadre devient propice à ce bon déroulement. A l’inverse, ce n’est pas parce qu’un test est réussi qu’il ne faut pas l’arrêter. Il est important de dissocier le temps du test, et l’éventuel lancement de projet plus pérenne qui suivra les enseignements du test.
  • Évaluer : Et avant de donner une suite ou non à un test, il faut l’évaluer, et pourquoi pas faire des itérations (si une partie du test n’a pas marché par exemple, et peut être testé différemment.

 

Le codev entre pairs

Les collectivités participantes ont à plusieurs reprises exprimé l’intérêt pour elles de pouvoir échanger et s’inspirer ensemble. Chaque collectivité a commencé à esquisser un projet de test en fonction des besoins identifiés lors de la 2e session, complété par un point individuel avec le SAV 27e région. Pour continuer à préciser les tests, nous avons pris un temps en plénière, inspiré du co-développement ou “codev”, pour permettre à chaque collectivité de présenter et bonifier son test.  Ainsi, chaque collectivité s’est prêtée au jeu de présenter sa fiche test (ses objectifs, ce qui va être testé, les éléments de réussite et éventuellement le terrain identifié), puis venait un tour de clarifications et questions posées par les collectivités partenaires, et enfin en tour de bonification, où les collectivités pouvaient partager leurs commentaires, expériences ou suggestions pour bonifier l’idée de test en réponse à une demande de conseils d’une équipe-test.

Alors, où est-on ? Voici un état des lieux des projets de tests des différentes collectivités, avec deux grandes tendances qui semblent se dégager concernant les initiatives ou idées des agents : porter à connaissance l’existant, et accompagner voire appuyer le développement des idées.

Certain.e.s participant.e.s ont exprimé le besoin de repartir du terrain et mettre en lumière des initiatives et pratiques à l’œuvre dans leur collectivité :

  • Une enquête sur les pratiques quotidiennes des agents de propreté des lycées, afin de diffuser les bonnes pratiques sur le territoire (Région Centre Val de Loire).
  • Tester des modalités d’aller-vers (entretiens, immersion, observation …) pour détecter des idées des agents (Caluire et Cuire).
  • Former une équipe d’agents “vendangeurs” volontaires pour aller récolter sur le terrain les idées bien mûres de leurs collègues, et créer un nouveau récit pour diffuser ces idées (Département de la Gironde).

D’autres envisagent de préfigurer des incubateurs pour stimuler l’intrapreneuriat en interne :

  • Un coup de pouce aux initiatives de agents, en testant plusieurs modes opératoires d’appui à ces initiatives, en préfiguration d’un futur « lab » (Lyon).
  • Créer un temps de rencontre qui permettrait aux agents de proposer leurs idées, les booster et simuler un jury sélectionnant les idées à accompagner (Caluire et Cuire).

… et Nantes, qui nous suivait de loin depuis le lancement du programme raccroche les wagons sur cette piste avec Amandine qui nous a rejoint. Nous allons essayer de réfléchir à un possible test ou micro-test rapidement … affaire à suivre donc !

Exemple de fiche test de la ville de Lyon

On pose les prochains jalons pour une transition progressive dans la phase de test …

Le dernier temps de cette session a permis à chaque collectivité de poser les étapes clés de son test, avec éventuellement des dates indicatives et les durées des actions, mais aussi d’identifier les actions, modes de documentation, de communication ou d’évaluation auxquels elle devra recourir pour mener à bien son test.

Ces déroulés seront ajustés dans les jours et semaines à venir, mais ils concrétisent le lancement imminent des tests, dont le cadre et la méthodologie clairement définies en font un outil sécurisant pour les porteurs de projet de test. Vivement le lancement !

Exemple de déourlé de la ville de Lyon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *