Micro-mobilités professionnelles : on se jette à l’eau ?

Depuis janvier, les participant.es à cette piste réfléchissent à des tests pour développer l’usage des micro-mobilités professionnelles au sein de leurs administrations. Si des modes de mobilisation, ponctuelles ou plus longues, sont déjà de manière informelle mobilisées dans ces collectivités, il s’agit souvent de sécuriser ces parcours pour les agents comme pour les managers, de faciliter une appropriation plus large ou d’expérimenter des formes plus ambitieuses, inter-administration. Paysages des tests en préfiguration :

A la Communauté Urbaine de Dunkerque, un pacte de micro-mobilité pour sécuriser et mettre en récit le parcours de agents:

Si les agents de la Communauté Urbaine de Dunkerque ont déjà fait l’expérience de micro-mobilités, celles-ci ont plutôt touché des agents de catégories A de la collectivité. Comment sécuriser de telles expériences, en produire et diffuser un récit qui la rende plus appréhendable et désirable auprès des différentes catégories  ? Pour cela nous avons imaginé un pacte de micro-mobilité, qui permette de rendre le parcours plus lisible et plus confortable pour les agents, les managers et les équipes, et de produire un récit collectif de ces expériences.

Pour prototyper l’objet à tester, un premier atelier rassemblant des agents ayant eu des expériences de mobilité, des managers qui ont laissé partir ou ont accueilli des agents, des professionels des ressources humaines, pour partir des expériences déjà menées : identifier l’intention de départ, ce qui était attendu, ce qui s’est réellement produit, ce qui a été difficile, source de tension, et ce que la micro-mobilité a provoqué et permis. Ceci permettra de dessiner les contours de notre fameux pacte de micro-mobilité : Contrat, fil d’ariane, gris gris ? Objet à destination des managers, des agents ? Quel usage, quel gouvernance, quels rituels ? A quoi est il aidant, à quel moment, en quoi est il nouveau ?

En Gironde, un dispositif pour mieux mobiliser et valoriser les facilitatrices et facilitateurs :

Avec le Labo un réseau de facilitatrices.teurs s’est formé et organisé et un groupe d’une dizaine d’agents a grossi peu à peu.Ils et elles sont mobilisé.e.s de manière ponctuelle (une demi à une journée) pour venir en appui aux projets. Cependant, l’expérience montre que ce sont souvent les mêmes personnes qui sont mobilisées et ainsi ont l’occasion de monter en compétences. Par ailleurs, si ces mobilisations sont ponctuelles, elles se font souvent en marge du temps de travail, et sans réelle valorisation. Au cas par cas, la posture et le rôle des managers peut se révéler plus ou moins facilitante.  Enfin, comment s’assurer que les facilitatrices.teurs sont mobilisés dans de bonnes conditions, avec une bonne compréhension de leur rôle et de leur apport dans le projet ? Avec l’évolution des pratiques, les besoins de la collectivités dans ce domaine sont exponentiels, l’enjeu du test est donc de rendre plus lisible cette fonction afin de la développer.

Il s’agira donc de tester un dispositif de mobilisation visant à sécuriser les expérience de facilitation et un mode de valorisation de ces missions pour la rendre plus appréhendable et désirable auprès des potentiels futurs facilitatrices.teurs. Pour prototyper les objets à tester, deux sessions seront organisées avec 5 à 10 facilitatrices.teurs, quelques managers et des personnes de l’équipe ressources humaines afin de revenir sur les expériences déjà vécues et dessiner collectivement les tests.

En Isère, un dispositif de micro-mobilité inter-institutionel

Le département de l’Isère porte un dispositif d’appui temporaire au projet, qui permet de mettre à disposition un agent au sein d’une autre direction pour une durée jusqu’à deux ans. Dans quelle mesure un tel dispositif pourrait-il être open sourcé pour répondre aux besoins des autres administrations membres de La Piste et permettre des mobilités inter-institutionnelles ? L’intérêt d’un tel dispositif serait de partager des compétences plus ou moins rares entre ces collectivités, de créer de l’inter-connaissance, voire d’enclencher des coopérations. Pour le département de l’Isère, il s’agirait également de profiter de l’opportunité pour travailler sur la mise en récit du dispositif MATP, aujourd’hui encore peu mobilisé, afin que le dispositif soit mieux connu au sein du département Isère comme des autres administrations embarquées.

Afin de mener cette expérimentation, les discussion se sont enclenchées avec la Métropole et avec la Ville de Grenoble. Si le cadre juridique de mise à disposition ne semble pas poser problème, l’enjeu est plutôt de tester le mode de recrutement des agents en mobilité : comment s’écarter de la traditionnelle fiche de poste ou des plateformes de match making pour imaginer un format qui parte du volontariat et des appétences des agents, favorise la relation interpersonnelle et la confiance ?

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